Léo Drouyn (1816-1896), Bordeaux vers 1450, description topographique, 1874.

 

1 vol. in-4°, 624 pages.
H. 28 cm, L. 22,5 cm, épaisseur 6 cm.
reliure club fauve.
Imprimerie Gounouilhou, Bordeaux.
Page de garde : Archives municipales de Bordeaux.
Page de titre : armoiries de Bordeaux
Frontispice : gravure sur cuivre pleine page signée et datée : L. Drouyn, 1873. "Bordeaux vers 1450".
Sur la page blanche suivante : portrait en médaillon de L. Drouyn par le photographe Jules-Alphonse Terpereau :
photographie : H. 13 cm, L.  9,5 cm.
médaillon : H. 9,5 cm, L. 5 cm.
Sous la photographie :
à gauche, mention imprimée : A.Terpereau Bordeaux.
à droite, signature de Léo Drouyn.

 

© Mairie de Bordeaux - Lysiane Gauthier

Illustré de : planches de gravures, de reproductions de gravures et dessins dans le texte.
Table des gravures et des plans p. 67 : Cimetière de Saint-Rémi (plan), p. 378. Eglise Saint-Eloi (plan), p. 78. Eglise Saint-Genès (plan), p. 347. Eglise Saint-Nicolas (plan de l'ancienne), p. 361. Moulin de Sainte-Croi
x (plan), p. 108. Palais-Gallien, reproduction réduite de la gravure publiée dans l'Ausone de Vinet, en 1580, p. 420. Piliers de Tutelle, reproduction réduite de la gravure publiée dans l'Ausone de Vinet, en 1580, p. 421. Plan de Bordeaux dressé par Elie Vinet, en 1565 (fac-simile), p. 31. Plan de Bordeaux vers 1450, après l'index. Porte Basse, p. 49. Porte Bourgogne (plan) p. 62. Porte de Bayssac (plan), p.50. Porte de La Grave (plan), p.60. Porte de La Rousselle (plan), p. 62. Porte de l'Ome-de-Casse (plan), p. 100. Portes des Paus (plan), p. 71. Porte des Salinières (plan) p. 62. Porte Dijeaux (plan), p. 57.  Porte du Brisson (plan), p. 52. Porte du Cayffernan (plan), p. 55. Porte Toscanan, p. 89. Porte Toscanan (plan), p. 90. Porte Saint-Eloi (plan), p. 78. Porte Saint-Germain (plan), p.80.  Porte Saint-Symphorien (plans), p.85, 86. Rue de La Coquille (plan), p. 231. Rue Galineire (plan), p. 223. Rue Obscure (plan), p. 258. Sainte-Croix (plans d'une partie de la paroisse), p. 508, 515. Sauveté de Saint-Seurin (plan), p. 154. Tour de Saint-Seurin (plan), p. 107.  Tour de Sainte-Croix (plan), p. 108. Tour du Dragon (plan), p. 93.  Tour du Pont-de-la-Mousque (plan), p. 100.  Tour Saint-Aubin (plan), p. 258.Vieille-Tour (plan), p. 107. Vue de la ville à vol d'oiseau, en frontispice.

hors texte : "Plan de Bordeaux vers 1450 dressé par Léo Drouyn, pour l'intelligence des documents imprimés par la commission de publication des Archives municipales de Bordeaux, 1874". Graveur Léon Gaucherel.


Provenance : achat à un libraire spécialisé  de Bègles.
Don des Amis du musée d'Aquitaine en 1998.

 

Inv. 98.15.1

 

Après une enfance insouciante et heureuse à Izon, dans l'Entre-Deux-Mers, Léo Drouyn est envoyé au Collège Royal de Nancy où il apprend le dessin et acquiert une culture artistique. De retour à Bordeaux en 1835, il entre dans l'atelier de Jean-Paul Alaux et s'initie à la lithogravure et à la gravure avant de partir à Paris où il se lie avec les paysagistes de l'Ecole de Barbizon. C'est dans l'atelier de Louis Marvy, qui œuvrait pour remettre à l'honneur l'eau-forte, que Léo Drouyn se forme réellement à cette technique dont il sera, dès son retour à Bordeaux en 1842, le maître incontesté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Léo Drouyn (1816-1896) - Plan de Bordeaux vers 1450, gravure sur cuivre de Léo Drouyn, 1874.© Catherine Bonte

 

 

 

Dans cette époque de redécouverte du Moyen-Age, ce fervent défenseur du patrimoine fait œuvre d'archéologue. Il recense méthodiquement les monuments de la région, accompagnant ses dessins de notes et de détails analytiques avant de les graver. L'inventaire des édifices militaires médiévaux donnera naissance, en 1865, à La Guienne militaire avec 152 planches à l'eau-forte.

 

Après cette publication, il met un peu de côté son activité de graveur pendant une dizaine d'années pour se consacrer à des études historiques avec la Société des Archives historiques de la Gironde et la Commission chargée de publier les documents les plus précieux des Archives municipales de Bordeaux, toutes deux animées par Jules Delpit.

 

Le Palais Gallien, reproduction réduite de la gravure publiée dans l'Ausone d'Elie Vinet en 1580, photogravure de Gagnebin.

 

©  Catherine Bonte

 

Cette Commission avait conscience de la nécessité de posséder un plan de la ville telle qu'elle se présentait  vers  la fin du Moyen-Age car tous les plans connus, même celui d'Elie Vinet étaient insuffisants pour des recherches historiques poussées. Léo Drouyn se consacra à l'établissement du plan de la cité accompagné d'une nomenclature topographique, donnant la synonymie des rues et des indications de détails que le plan ne pouvait contenir.

 

 

 

 

 

 

 

Détail du plan hors texte, dressé par Léo Drouyn, gravé par Léon Gaucherel (1816-1886), cathédrale Saint-André. © Catherine Bonte

 


 

Ainsi, peu à peu, les notes justificatives accompagnant le plan ont donné naissance à ce volume, Bordeaux en 1450, publié en 1874. Le frontispice est une gravure sur cuivre du plan, signée et datée de 1873.

 

Après une présentation générale de la ville et de ses agrandissements successifs, Léo Drouyn commence une étude très détaillée des murs et fossés des trois enceintes. Puis, il répertorie minutieusement, par ordre alphabétique, les différents éléments archéologiques qu'il réunit en chapitres consacrés successivement aux : Portes,Tours, rôle des Tours de Bordeaux en 1572, Quartiers, Paroisses, Sauvetés, Jurades, Ports, Ruisseaux, Rues, Cours ou Fossés, Chemins, Places, Carrefours, Padouens, Chapelles, Couvents, Hôpitaux, Cimetières, Charniers, Croix, Clochers, Ponts, Moulins, Fontaines, Puits, Dépôts des Bourriers, Monuments, Edifices publics, Edifices divers, Maisons, Chais, Jardins.

 

 

 

 

 

 

p. 258. Rue Obscura, actuelle rue de la Tour de Gassies, ©  Catherine Bonte

 

Après cette publication, il reprend son activité de graveur pour ses Variétés girondines, monographies paroissiales publiées dans les Actes de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux de 1878 à 1885 qu'il illustre de 45 eaux-fortes ; il poursuit ensuite ses études et ses gravures pour la Revue Catholique de Bordeaux, créée en 1880 et très engagée dans la lutte contre le matérialisme contemporain.

 

 

 

 

p. 154. Sauveté de Saint-Seurin. Plan manuscrit, 1629. ©  Catherine Bonte

 

 

Les dernières années de sa vie sont consacrées à de grands formats de vues de Bordeaux ou de monuments, dessinés à l'encre brune mais une plaque de cuivre portant l'inscription Souvenir 1895 témoigne de son activité de graveur jusqu'à l'année précédant sa mort.

 

 

 

 

Léo Drouyn est inhumé dans le caveau de la famille d'Anglade, sa famille maternelle, au Cimetière de la Chartreuse.

 

 

Sur la première page de Bordeaux vers 1450, le portrait de l'auteur est réalisé par Jules-Alphonse Terpereau (1839-1897). Ce photographe nantais était venu à Arcachon à la demande de la Compagnie du Midi des frères Pereire qui avait besoin de supports visuels pour faire la promotion de la station en plein essor. Il y séjourne entre 1862 et 1864 puis s'installe à Bordeaux. Bon portraitiste, il est surtout  le premier à s'intéresser au patrimoine monumental; c'est un précurseur de la photographie industrielle et documentaire. En 1865, il collabore à l'édition du premier ouvrage archéologique illustré de photographies, la Description des oeuvres d'art qui décorent les édifices publics de la ville de Bordeaux de Charles Marionneau. Membre de la Société Archéologique de Bordeaux, il y côtoie Léo Drouyn pendant plusieurs années.

 

© Mairie de Bordeaux, Lysiane Gauthier